The advent of an all-volunteer force (AVF) for the United States, over 30 years ago, transformed the military into a more senior force, composed primarily of service members with families rather than of the traditional young, single individuals from the conscription era. More families mean a larger number of ‘tied' spouses, many of whom contribute to the military family's income through employment outside the home. Recent research on the earnings of the spouses of US military personnel suggests they face a penalty in the labour market, in part due to their tied migrant status. Such a result implies that, when compared to their civilian counterparts, the spouses of US military personnel contribute less to family income. However, any discussion of this earnings difference and its impact on family income is confounded by the current and deferred compensation received by US military personnel and their families, such as housing allowances, commissary privileges, and health and retirement benefits. This article compares and contrasts the contributions to the incomes of US military and civilian families, accounting and adjusting, whenever possible, for these current and deferred compensations. It concludes that, taking into account service members' non-monetary benefits, and their possible preference for future career and family benefits, the overall compensation package offered by the Department of Defense remains competitive, as it should be if the AVF is to survive and prosper.
Le retour des États-Unis à l'armée de métier, il y a plus de 30 ans, a eu pour conséquence une montée de l'âge moyen au sein d'une institution composée à titre principal de militaires chargés de famille, et non plus des jeunes célibataires qui dominaient jusque-là sous le régime de la conscription. Il en résulte un plus grand nombre de conjoints, qui pour une large part travaillent à l'extérieur du foyer, et contribuent ainsi au revenu de la famille militaire. Des recherches récentes sur les gains des conjoints de militaires américains suggèrent qu'ils sont désavantagés sur le marché de l'emploi, pour partie en raison de la forte mobilité géographique liée à la condition militaire. De ce constat, on peut déduire que les revenus du travail des conjoints de militaires sont inférieurs à ceux de leurs homologues civils. Cependant, tout examen de cette différence de gains et de son impact sur les revenus familiaux se heurte à la difficulté que créent les accessoires de solde et avantages à jouissance immédiate ou différée, inconnus dans le secteur privé, dont bénéficient les militaires et leurs proches : allocations logement, accès aux magasins à prix réduits du Commissariat, pensions de retraite et d'invalidité. Le présent article compare et situe les différences de revenus des familles civiles et militaires en intégrant, partout où c'est possible, ces éléments de rémunération militaire immédiate et différée. Il conclut que, si sont pris en compte les avantages non monétaires liés à la condition militaire, et l'hypothétique préférence pour le futur des personnels en uniforme en matière d'avantages de carrière et familiaux, cette condition présente suffisamment d'attraits pour rendre l'armée professionnelle américaine compétitive sur le marché de l'emploi, et satisfaire aux exigences de son recrutement.
Keywords
US military; military families; civilian families; family incomes; comparison.
Mots-clés
Armée américaine ; familles militaires ; familles civiles ; revenus familiaux ; comparaison.
Citation
Hisnanick, John J. & Roger D. Little, “Comparing US Civilian and Military Family Incomes: Accounting of Earnings Shortfalls and Compensation Differences”, Res Militaris, an on-line social science journal, vol. 1, n° 1, Autumn/Automne 2010.