Abstract
It is widely recognized that participation in high-intensity military missions abroad can result in discomforts, serious health conditions, and psychological consequences for the individual. This article, however, focuses on soldiers' experiences after service in two relatively calm mission areas. It aims to contribute to a discussion of the emotional price soldiers pay even when participating under these circumstances. It argues that although the general view among soldiers is that service abroad is a unique, rewarding and cherished experience, we should further recognize it as an accomplishment that also has other transformative properties. This is often manifested in what is here named 'Post-Deployment Disorientation' (PDD), invoking a different outlook on life and navigation in the social world. This article explores the soldiers' sense-making of this change by adopting an emotion-focused sociological perspective. Confirmation of assumptions made is presented through reference to interviews with 24 Swedish soldiers before, during and after their deployments to Kosovo and Liberia.
Résumé
Si l'on admet généralement sans difficulté que de la participation à des opérations extérieures de haute intensité peuvent résulter chez les individus concernés inconfort, troubles médicaux sérieux et séquelles psychologiques, il n'en va pas de même lorsqu'on s'intéresse, comme on le fait ici dans deux études de terrain, au ressenti de militaires rentrant de zones d'opérations relativement calmes. Le présent article vise à alimenter la discussion sur les conséquences émotionnelles qu'entraîne ce type de missions. Il soutient que même si, de l'avis général, servir à l'étranger est pour les militaires une expérience particulièrement gratifiante et appréciée, on doit aller plus loin et reconnaître que c'est également une épreuve susceptible de laisser des traces et de transformer ceux qui passent par elle. Ceci se manifeste souvent sous la forme de ce qu'on nomme ici 'Désorientation au retour d'opération extérieure', qui renvoie à une perception transformée de sa vie et de son environnement social. L'article explore la manière dont les militaires interprètent et négocient ce changement. Il le fait en adoptant une perspective de sociologie des émotions. Ses hypothèses sont passées au crible de 24 entretiens réalisés avec des militaires suédois avant, pendant, et à l'issue de leur déploiement au Kosovo et au Libéria.
Keywords : Peace support operations; emotion management; low-intensity mission areas; sense-making; re-adjustment; post-deployment disorientation; Swedish military.
Mots-clés : Opérations en faveur de la paix ; gestion des émotions ; missions de basse intensité ; imputation de sens ; réadaptation ; désorientation au retour de mission ; armée suédoise.
Citation
Weibull, Louise, “Post-Deployment Disorientation : The Emotional Remains of Uneventful Peace Support Operations”, Res Militaris, an online social science journal, vol.2, n°2, Winter-Spring/ Hiver-Printemps 2012.