Abstract
The IDF is considered a “people's army”, and as such is supposed to mirror Israeli society. The penetration of new groups, including religiously observant Jews, into the Israeli social elites in the last 25 years means that power is shifting within the political, social and military arenas. The IDF no longer seems to be the unified, apolitical army of Ben Gurion's vision and design. Now manifest, this process is undermining fundamental assumptions regarding civil-military relationships. Drawing on the larger historical and societal context of the recent period, the present article seeks to identify the risks and advantages - loss or enhancement of cohesion - of this “religionization” of the IDF. First and foremost, it addresses the weakening of command and control authority within the military. The author's aim is not to somehow predict where the IDF is going but to sketch out potential developments in this area. Just as there is no indisputable remedy for the friction of recent decades between State and Religion, it seems impossible at this stage to halt the process of history. His conclusion is that one should expect the involvement by religious-social forces with public interests to continue.
Résumé
Les forces de défense israéliennes (IDF) sont considérées comme une “armée du peuple”, en tant que telle censées refléter la société israélienne. La pénétration, depuis 25 ans, des élites sociales du pays par de nouveaux groupes, notamment par des Juifs religieux de stricte observance, signifie qu'au sein des arènes politiques, sociales et militaires, les rapports de force bougent. L'armée israélienne n'est plus l'ensemble uni et apolitique que Ben Gourion avait envisagé et façonné. Aujourd'hui manifeste, ce processus sape les bases sur lesquelles s'étaient construits les rapports armée-société. Puisant dans le contexte historique et sociétal récent, le présent article cherche à situer les risques et avantages - perte ou regain de cohésion - que recèle cette montée du facteur religieux au sein de l'armée. Il s'intéresse d'abord et avant tout à l'érosion de l'autorité du commandement. L'objectif que se fixe l'auteur n'est pas de prédire l'avenir de l'IDF, mais de préciser les grandes de l'évolution possible en la matière. Tout comme il est n'est pas de remède avéré à la friction qui depuis les dernières décennies affecte les rapports entre État et religion, il semble impossible à ce stade de faire barrage à ce processus historique. Il conclut qu'il faut s'attendre à voir se perpétuer la présence et l'influence des forces sociales religieuses dans les affaires publiques.
Keywords : Israel; military ; religion ; society ; politics.
Mots-clés : Israël ; armée ; religion ; société ; politique.
Citation
Drory, Ze'ev, “The ‘Religionizing' of the Israel Defence Force (IDF) : Its Impact on Military Culture and Professionalism”, Res Militaris, an online social science journal, vol.5, n°1, Winter-Spring/ Hiver-Printemps 2015.