Abstract
Development was a critical aspect of the stabilization and reconstruction strategy in Afghanistan. Given the varying security conditions and the magnitude of the undertaking, the US charged the military with leading the development effort, but created inter-agency Provincial Reconstruction Teams (PRTs) in order to ensure that civilian experts in various aspects of development could play a collaborative or even lead role in the implementation of a development strategy. By 2009 there were 26 PRTs scattered across the country under the auspices of the International Security Force in Afghanistan (ISAF), 13 of them American, while the others were run by ISAF partner nations. An examination of the PRT mission in Afghanistan reveals that they failed to achieve effective and stabilizing development for three principal reasons. First, the PRTs were too few in number and insufficiently resourced to effectively stabilize their areas of responsibility. A second reason was the failure to create effective civil-military support and coordination mechanisms - both inter-agency and inter-governmental - for the PRTs, which often resulted in crippling inefficiencies. Finally, the PRTs were attempting to impose Western-style order and values on a culture with a long tradition of decentralized and autonomous tribal authority, a history of deep tribal and clan rivalries, a near-institutionalized acceptance of patronage and corruption, and a debilitating lack of human capacity. The failure to fully understand these realities of the cultural terrain led to tactical and strategic mistakes which undermined the PRTs' efforts to foster stability through development.
Résumé
Le développement du pays était un aspect-clé de la stratégie de stabilisation et de reconstruction conduite en Afghanistan. Si, en raison du degré variable de sécurité et de l'ampleur de la tâche, les États-Unis ont confié aux militaires le soin de mener à bien ce projet, ils ont aussi créé des Équipes Provinciales de Reconstruction (EPR) interministérielles afin de s'assurer, à titre de complément voire dans des rôles de direction, le concours d'experts civils dans la mise en œuvre de cette stratégie. En 2009, 26 EPR étaient en place dans le pays, sous les auspices de la Force Internationale d'Assistance et de Sécurité (ISAF) ; treize étaient américaines, les 13 autres réparties entre diverses nations-partenaires au sein de l'ISAF. L'examen révèle que les EPR n'ont pas rempli de manière effective leur mission de développement local comme facteur de stabilisation, et ce pour trois raisons principales. La première est que ces EPR, trop peu nombreuses, souffraient de plus de moyens insuffisants pour pouvoir stabiliser les zones dont elles avaient la charge. La deuxième tient au manque de mécanismes efficaces de coordination et d'appui mutuel entre militaires et civils, que ce soit entre Américains des divers départements ministériels concernés ou entre contingents nationaux, ce qui paralysa souvent leur action. Enfin, les EPR tentaient d'imposer un ordre et des valeurs d'inspiration occidentale à une culture marquée par une longue tradition de décentralisation à base de pouvoirs tribaux autonomes, par de profondes divisions claniques et tribales, une tolérance quasi-institutionnalisée à l'égard du clientélisme et de la corruption, et un manque cruel de ressources humaines dévouées et compétentes. La faible compréhension de ces réalités culturelles a conduit à des erreurs tant tactiques que stratégiques, qui ont miné les efforts de ces EPR pour promouvoir la stabilité par le développement.
Keywords : Afghanistan ; Provincial Reconstruction Teams ; development ; civil-military cooperation ; military assistance ; post-conflict reconstruction.
Mots-clés : Afghanistan ; Équipes Provinciales de Reconstruction ; développement ; coopération civilo-militaire ; assistance militaire ; reconstruction post-conflit.
Citation
Gibb, Arthur, III, “Provincial Reconstruction Teams in Afghanistan : A Case Study of Military-Led Development”, Res Militaris, an online social science journal, ERGOMAS issue n°3, “After Afghanistan”, October 2016.