Abstract
Taiwan's armed forces are currently in the process of completing a shift from conscription to an all-volunteer force (AVF). This transformation, however, has until recently been more difficult than anticipated - far more so than it was in Western countries which have preceded Taiwan along that road. After the AVF decision was announced in 2009, the armed forces faced problems in meeting annual recruiting targets. Retention was another headache, as the armed forces were losing half of their trained soldiers every year. Recent improvements have resulted from determined government efforts to better service conditions and career prospects, an extension of the AVF transition period, as well as from the (more than proportional) participation of Aborigines - Taiwan's only ethnic minority group. Though recruitment was not deliberately aimed at them to begin with, they have become a de facto target group as they combine and epitomize the social characteristics most frequently conducive to enlistments : countryside or small town residence, lower socio-economic and educational backgrounds, group norms that value challenges, and encouragements from relatives undeterred by the armed forces' poor social standing in Taiwanese society. Aborigines have also proved a precious resource in the provision of a now strong NCO backbone for the services - not least Special Forces. This study aims to identify the key factors that motivate youths' career decisions, notably among Aborigines, to serve as volunteers, and investigate how these factors correlate. Its findings can potentially be utilized to improve recruitment and retention strategies for Taiwan's new AVF.
Résumé
Les armées taïwanaises touchent aujourd'hui au terme d'un processus de professionnalisation intégrale. Une telle transformation s'est d'abord avérée plus problématique que prévu - bien plus que ce ne fut le cas des armées occidentales qui les ont précédées dans cette voie. Après la décision d'abandon de la conscription (2009), elles ont éprouvé le plus grand mal à remplir leurs objectifs annuels de recrutement. La fidélisation des militaires existants ne produisait guère de meilleurs résultats puisque la moitié d'entre eux quittaient l'uniforme tous les ans. On note toutefois depuis peu une embellie, due en large part à des efforts déterminés du gouvernement pour améliorer conditions de service et perspectives de carrière, à une prolongation de la période de transition, ainsi qu'à la présence (bien plus que proportionnelle) sur les rangs d'Aborigènes, seule minorité ethnique du pays. Bien que le recrutement ne les ait pas délibérément visés au départ, les Aborigènes sont de fait au centre de la cible des recruteurs car ils cumulent les caractéristiques sociales les plus propices à l'engagement : résidence à la campagne ou dans de petites villes, niveau socio-économique et éducatif bas, culture qui valorise le défi, et encouragements de parents que n'intimide pas l'absence de prestige social des armées à Taiwan. Les Aborigènes se sont également avéré une ressource précieuse dans l'émergence d'un solide corps de sous-officiers (particulièrement dans les forces spéciales). La présente étude vise à spécifier les facteurs-clés qui chez les jeunes, notamment aborigènes, influent sur les décisions de s'engager ou non dans les armées, et à examiner les corrélations entre ces facteurs. Ses résultats peuvent s'avérer utiles pour améliorer les stratégies de recrutement et de fidélisation de la nouvelle armée intégralement professionnelle de Taïwan.
Keywords : Taiwan ; armed forces ; all-volunteer force ; recruitment ; retention ; Aborigines.
Mots-clés : Taïwan ; armées ; professionnalisation des forces ; recrutement ; fidélisation ; Aborigènes.
Citation
Yuan, Li-Chung, “Recruitment and Retention in Taiwan's New All-Volunteer Force”, Res Militaris, an online social science journal, ERGOMAS Issue n°5, November 2017.